Yoga les 5 Tibétains.


A ne pratiquer qu’en étant sure de sa forme et aptitude physique.

Les Cinq Tibétains

– Exercices d’harmonisation

Ces exercices réactivent toute l’énergie du corps. Ils augmentent notre énergie vitale et régularisent son niveau sur tous les chakras ou centres énergétiques de notre corps.

Ces 5 exercices proviennent des monastères retirés de l’Himalaya. Ils ont été gardés secrets jusque dans les années 30 et mis à la connaissance du monde occidental par Peter Kelder. Vous pouvez lire son ouvrage “Les Cinq Tibétains” paru aux Editions Vivez Soleil, CH-1225 Chêne-Bourg/Genève, ISBN 2-88058-091-9.

Il faut les faire quelques minutes par jour, tous les jours. On peut pratiquer ces rites une fois par jour (matin ou soir) ou deux fois par jour (matin et soir).

Il est important d’enchaîner les exercices. Après chaque exercice, se lever et inspirer profondément 2 ou 3 fois.
A la fin prendre une douche chaude ou froide et bien se frictionner le corps.

Le travail se fait de façon progressive : faire au départ 3 fois chaque exercice, puis augmenter progressivement jusqu’à 21.

Exo 1 :

• Tourner dans le sens des aiguilles d’une montre
• Main gauche vers le ciel, main droite vers la terre
• Le vertige indique le degré d’intoxication du corps.

Au début, on peut tourner 6 fois avant de commencer à ressentir une sensation de vertige qui nous donne envie de nous asseoir, et c’est exactement ce qu’il faut faire après cet exercice.

But : Relancer l’énergie

Exo 2 :

• Départ allongé sur le dos. Les bras le long du corps
• Soulevez simultanément tête et jambes (l’expiration se fait en montant les jambes). Bien rentrer la nuque
• Possibilité de plier les jambes en cas de difficultés ou de mal de dos

But : Tonification des abdominaux et disparition de l’obésité abdominale

Exo 3 :

• Départ à genoux, les bras plaqués le long des cuisses.
• A l’expir, pencher en avant, le menton sur la poitrine.
• A l’inspir, étirer le buste et la tête en arrière autant que possible.

But : Stimule les glandes thyroïdes, Rééquilibre le psychisme

Exo 4 :

• Départ assis, jambes allongées, les mains à plat sur le sol, pieds écartés de la largeur du bassin.
• A l’inspir, soulever le bassin et plier les genoux à angle droit.
• Laisser aller la tête aussi loin que possible en arrière.
• A l’expir, se rassoir.

But : Stimule le bas-ventre, le cou, la medulla* et les genoux

*Le bulbe rachidien (ou medulla oblongata, moelle allongée dans la terminologie internationale oumyélencéphale) est la partie inférieure du tronc cérébral (la plus caudale) chez les vertébrés. Elle prolonge en haut la moelle épinière et se situe en avant du cervelet dans la fosse postérieure du crâne.

Exo 5 :

• Départ mains au sol, écartée de la largeur des épaules, et pointes des pieds au sol, écartés de la largeur du bassin, jambes tendues.
• A l’inspir, soulever les hanches autant que possible en rentrent la tête entre les bras.
• A l’expir, redescendre lentement en tirant la tête en arrière.

But : Revitalise et dynamise

La voie de la sagesse.

Démonstration de yoga nue.


La beauté nue du corps et de l’esprit.

Voici une jolie vidéo de démonstration de Yoga effectuée par des femmes nues. Ainsi de par l’esthétique présentée et ce dénuement on aperçoit l’exercice de chaque muscle, la grâce et la respiration du corps et de l’esprit. 

LE Chi Gong


LE CHI GONG

Le chi gong n’est ni une gymnastique ni une discipline sportive, c’est un art de vivre.
En chinois, Chi Gong signifie « maîtrise de l’énergie ». Il remonte à la tradition millénaire chinoise qui considère que l’homme doit vivre en harmonie avec son environnement
Il contribue à restaurer, tonifier, fortifier, vitaliser, tant notre corps que notre esprit.

Sa pratique se fonde sur 3 principes:

– le contrôle du mouvement, qui doit être naturel, lent et détendu
– le contrôle de la respiration qui doit être lente et synchrone avec le geste
– le contrôle de la pensée, qui dirige le Chi, le souffle, à l’intérieur du corps

Le Chi Gong est fait de mouvements effectués au ralenti , sans effort, sans accélération du coeur et de la respiration, qui d’ailleurs se ralentit.

Les séances se déroulent en trois temps : une phase statique, qui se pratique debout et immobile pour développer la concentration ; une phase dynamique, durant laquelle on effectue des exercices d’assouplissement ; et enfin une phase en position assise, qui permet de se concentrer sur la respiration. La pratique de cette discipline comporte quelques variantes : certains cours sont plutôt axés sur la détente et le bien-être, d’autres sont plus toniques ou plus proches de la danse, ou encore à visée thérapeutique (travail sur les «méridiens», c’est-à-dire les trajets empruntés par l’énergie dans le corps).

Quand il est bien conduit et pratiqué quotidiennement, le Chi Gong apporte rapidement une sensation d’apaisement intérieur et progressivement une grande vitalité. La fatigue se fait moindre tant pour les efforts physiques qu’intellectuels et les petits maux disparaissent.
Cela se retrouve dans la vie de tous les jours, on a une meilleure maîtrise de son corps, de sa respiration, de la gestion de ses émotions, on bénéficie d’une meilleure vitalité, d’une meilleure concentration et mémoire. Il développe aussi l’intuition, les situations deviennent plus claires, les bons choix plus évidents.

Il assouplit le corps, aide à gérer le stress, à se détendre et se relaxer. Il permet d’atteindre une sensation de bien-être et vitalité. Il favorise la circulation sanguine, lutte contre l’hypertension et favorise la purification des toxines du corps.
Chez les sportifs, le Chi Gong renforce la capacité d’endurance, permet de mieux contrôler les gestes techniques pour visualiser plus intensément les performances, tonifie les articulations, donne de la puissance dans l’effort musculaire intense et bref..

Quelques exercices de Qi Gong

Il n’est pas facile de décrire ces exercices, qui ne sont pas des exercices de gymnastique occidentale. La pratique avec un professeur est indispensable pour assimiler l’état d’esprit dans lequel ils doivent être faits ainsi que la précision des gestes.
Cependant, quelques exercices typiques peuvent être décrits rapidement pour donner une petite idée et peut être l’envie d’essayer.
La position de base, dite de concentration du Chi, est la suivante:

Le buste est bien droit très légèrement penché en avant,
les genoux légèrement fléchis,
les pieds parallèles écartés de la largeur des épaules,
le pouce de la main droite sur le nombril,
la main gauche sur la main droite, ou très légèrement en dessous,
la tête droite, le menton rentré,
les épaules détendues,
les yeux ouverts, le regard posé sur le sol à 3 mètres, avec un sourire intérieur,
en étant à l’écoute des sensations.
Cette position peut s’obtenir convenablement en imaginant être assis sur un tabouret invisible, la tête étant suspendue à un fil également invisible.
Quand elle est correcte, un équilibre très stable est obtenu.
Elle peut être gardée une à deux minutes.

Généralités sur les mouvements
Des exercices d’assouplissement sont faits au début de la séance.
Beaucoup de mouvements partent de la position statique précédente.
Tous les mouvements sont faits avec lenteur, en ondulant les bras, un peu comme les ailes d’un oiseau, en harmonie avec la respiration: quand les bras montent, inspiration; les genoux se tendent modérément. Quand les bras descendent, expiration; les genoux fléchissent légèrement. Il faut rechercher la sensation des pieds au sol et des mains dans l’espace (certains disent « avoir la conscience dans les pieds et les mains »).

Les bras sont comme suspendus à des fils invisibles, les mains ne sont jamais raides.
Toujours penser que l’on travaille avec de gros ballons de plage invisibles.
Les exercices sont généralement faits 4 fois de suite et enchaînés les uns aux autres dès que plusieurs sont effectués correctement. Un temps de respiration et de conscience des sensations peut être placé entre chacun d’eux.
Exercice préalable de « balancement »
A partir de la position de base, en jouant uniquement sur les chevilles, se balancer très légèrement et très lentement d’avant en arrière, 4 fois, sans perdre l’équilibre, puis de gauche à droite, en accentuant la pression sur le pied du côté où l’on penche.

Exercice préalable de mobilisation du Chi
Il consiste à balancer les bras, paumes des mains vers le sol, d’arrière en avant, avec des ondulations dans les mains, en fléchissant les genoux quand les bras sont au plus bas (expiration).

Les exercices :

Exercice 1:

Les pieds sont écartés de la largeur des épaules et ne bougent pas. Toujours penser que l’on a un gros ballon invisible entre les mains. Les mains étant au niveau du hara, se touchent par les extrémités des doigts, paume vers le ciel; les bras montent lentement au niveau de la tête, comme suspendus à un fil invisible, les mains relâchées et souples, en inspirant; quand les mains atteignent le niveau de la tête, amorcer la descente, expirer en redescendant lentement les bras, les mains appuyant sur le ballon d’énergie vers le sol, en fléchissant les genoux. 

Exercice 2:

Les pieds sont écartés de la largeur des épaules et ne bougent pas, genoux légèrement fléchis. Les mains étant au niveau du hara, se touchent par les extrémités des doigts, paume vers le ciel; les bras montent lentement vers le ciel en s’écartant du corps, les genoux se tendent légèrement, , décrivant un cercle, mains tendues pour prendre l’énergie du ciel, le regard les suit dans leur trajectoire, dans l’inspir; quand les bras sont tendus au dessus de la tête, amorcer la descente en expirant, genoux fléchis, en tirant l’énergie du ciel vers soi, paumes tournées vers le visage, par une descente lente des bras jusqu’en bas du tronc et recommencer. 

Exercice 3:

Les pieds se touchent, parallèles. D’abord en appui sur la jambe droite, transférer le poids du corps sur la jambe gauche qui se déplace en avant gauche à 45° (pour le pratiquant), et pousser gracieusement avec les 2 mains un mur invisible situé aussi à 45° gauche. Puis dans un mouvement gracieux prendre un ballon d’énergie en fléchissant le tronc et le ramener vers soi en se relevant. Faire de même vers la droite.

Exercice 4:

Les pieds se touchent, parallèles. Soulever légèrement le genoux droit, tandis que la main droite paume vers le ciel et la main gauche paume vers le sol tiennent un ballon d’énergie sur la gauche du corps. Poser le pied droit en avant à 45°. Le bras droit monte légèrement en haut à 45° droite (inspiration). La paume se tourne progressivement vers les yeux, comme pour lire quelque chose d’écrit dans la paume, tandis que la main gauche, paume vers le sol, descend à gauche du corps, en appuyant sur un coussin d’énergie situé au sol. La main droite s’arrête un instant, bras presque tendu, les yeux regardant toujours la paume.

Puis dans un mouvement gracieux d’ondulation, la main droite amorce un mouvement de descente, (début de l’expiration), la paume se tournant vers le sol. La main droite revient près du corps rejoindre la main gauche qui est remontée en même temps. Soulever légèrement le genou gauche, tandis que la main gauche paume vers le ciel et la main droite paume vers le sol tiennent un ballon d’énergie sur la droite du corps. Poser le pied gauche en avant à 45°… continuer l’exercice en transposant gauche et droite.

Exercice 5:

Avancer un pied à 45° gauche, les bras bien souples et arrondis se croisent, s’élèvent dans le ciel, les mains en l’air vers l’extérieur, ne faire reposer le pied gauche que par les doigts de pied, tandis que les bras et les mains ondulent comme les ailes d’un oiseau avant que les mains viennent appuyer sur 2 murs verticaux invisibles à gauche et à droite; rester dans cette position pendant 2 secondes. Faire de même du côté droit.

Source Biozen Attitude.

La voie de la sagesse.

Le Taï chi chuan


Un art martial interne

Le tai chi chuan (ou taiji quan) fait partie des Nei Chia, ou Arts martiaux internes, en opposition aux Wai Chia, Arts martiaux externes considérés comme durs, à l’instar du Kung Fu. Les arts martiaux internes reposent sur le travail de l’énergie vitale, le « qi ». Dans la philosophie taoïste, cette énergie constitue le véritable support de toute vie, explique Marianne Plouvier, secrétaire générale de la Fédération de Tai chichuan et Chi gong et enseignante de tai chi.

Le tai chi chuan est une discipline complète conjuguant divers aspects : martial, santé, physique.

L’apprentissage de cet art est complexe et demande un entraînement régulier ; il est en effet moins aisé de se former dans un travail corporel lent.

Les mouvements du tai chi chuan


Le tai chi chuan est un art fondé sur la pratique de mouvements fluides et souples, réalisés dans la lenteur. Il existe une centaine de mouvements – la vague, l’onde latérale, la danse de la grue… – à enchaîner harmonieusement dans des séquences plus ou moins longues, plus ou moins complexes.

Ondulations, rotations, étirements… tous les mouvements partent du centre du corps, là où siège l’énergie vitale. Le corps est constamment comme tiré vers le haut, la tête droite, la nuque étirée.

De l’extérieur, le tai chi impose par le calme qu’il dégage. D’ailleurs, cet art martial est souvent défini comme une « méditation en mouvement », une « relaxation active ». Il s’agit en effet d’atteindre un état de tranquillité intérieure tout en étant en mouvement.

Les bienfaits du tai chi chuan


Pratiqué régulièrement, le tai chi a de réels bienfaits sur la santé.

Au niveau psychologique tout d’abord, comme toutes techniques de relaxation, le tai chi peut améliorer les problèmes de sommeil, les états de nervosité.

A cet égard, la pratique du tai chi est une réelle réponse aux problématiques actuelles, notamment des citadins, à savoir la sédentarité et l’accumulation de stress, précise Marianne Plouvier.
Davantage qu’une discipline physique se limitant à des mouvements, le tai chi est en effet un art de vivre, où corps et esprit ne font qu’un. Cette alliance de techniques de relaxation et d’exercices physiques vise en effet l’harmonie intérieure mais aussi vis-à-vis des autres.

Quant aux bienfaits physiques à proprement parler, ils sont nombreux.

Sur le plan ostéo-articulaire tout d’abord, on gagne en souplesse grâce aux étirements progressifs des tendons ; les mouvements lents, de grande amplitude sont bénéfiques aux articulations. Réalisé dans les règles de l’art, le tai chi peut ainsi apporter réconfort aux souffrances lombaires. Il permet également d’améliorer les capacités cardiaques et pulmonaires.

Par le jeu de transfert du poids du corps d’un pied sur l’autre, le taï chi améliore en outre le sens de l’équilibre. De manière générale, le tai chi aide à mieux intégrer son schéma corporel et coordonner ses mouvements. Dans le tai chi, on apprend effectivement à maintenir le corps centré et aligné tout en étant en mouvement.

Enfin, la pratique du tai chi est un excellent exercice pour la mémoire et la concentration ; mémoriser les mouvements, les enchaînements, les effectuer sans accroc demande en effet un réel effort d’attention. La pratique du tai chi s’avère ainsi particulièrement intéressante chez les personnes âgées. En 2001, l’hôpital de jour Bretonneau de Paris a d’ailleurs tenté cette expérience : proposer des cours de tai chi – discipline complète faisant travailler et le corps et l’attention – aux patients atteints d’Alzheimer. Depuis, cette initiative a été reprise dans nombre d’hôpitaux français.

Pour qui ?

Le tai chi chuan est accessible à toute personne, quelles que soient l’âge et la souplesse.

Où ?

La Fédération de Tai chi chuan et de Chi Gong, délégataire pour les arts martiaux et énergétiques chinois, met à disposition la liste des cours.

La voie de la sagesse.

Le yoga.


Les origines.
 » Yoga  » vient d’une très ancienne racine que nous retrouvons en français avec les mots  » joindre « ,  » jonction « ,  » joug « . C’est l’idée d’unification intérieure qui prime. La terre d’origine du yoga est l’Inde : son histoire est étroitement liée à celle de la civilisation indienne. C’est une méthode élaborée depuis la plus lointaine antiquité pour aider les êtres humains à trouver le bien-être, le bonheur et l’unité dans leur corps et leur âme.Les premiers textes qui l’abordent sont les Upanishads, élaborés dans des écoles de sagesse qui se sont développées à partir du VII° siècle avant Jésus-Christ. Dans ces textes, les sages font part d’expériences d’immobilité méditative ou de la concentration sur le mouvement du souffle. C’est une conception très mystique des rapports entre le corps et l’esprit qui se développe.Le yoga apparaît ensuite dans toutes les littératures spirituelles de l’Inde, où il désigne toujours des formes de discipline qui unissent le corps et l’esprit, les contradictions psychologiques, l’homme et l’univers, l’humain et le divin… tout ce qui peut être  » joint  » pour procurer un état de bonheur, de plénitude ou de libération.Aux alentours de notre ère, une synthèse philosophique donne au yoga sa structure classique : les Yoga Sûtras, attribués à Patanjali.Le yoga s’est diversifié selon les contextes dans lesquels il est pratiqué. On peut distinguer trois grandes  » voies « . Tout d’abord, il accompagne l’être humain dans sa vie quotidienne, en l’aidant à poser les principes de l’ » acte juste « , ou  » désintéressé  » : c’est le karma-yoga, ou  » yoga de l’action « . On le rencontre aussi associé à des courants religieux, à l’intérieur de l’hindouisme ou du bouddhisme, où il permet de se rapprocher de la divinité : c’est le bhakti-yoga ou  » yoga de la dévotion « . Enfin, il affine l’intelligence la plus subtile, celle des réalités surnaturelles, et est alors appelé jnâna-yoga, ou  » yoga de la connaissance « . Des recherches originales concernant les énergies, le corps, les pouvoirs ont été développées dans certaines écoles tantriques.Aujourd’hui, les nombreuses traditions de yoga, qui n’ont cessé d’évoluer au fil des générations, continuent d’être très vivantes en Inde. Certains enseignants sont de véritables maîtres spirituels, d’autres sont simplement des professeurs de yoga, sans autre ambition que de proposer une hygiène psycho-corporelle adaptée à la vie actuelle. Beaucoup d’Indiens pratiquent le yoga, parfois comme une gymnastique qui a toujours fait partie de leur culture, ou bien comme une thérapie procurant le bien-être, mais ils sont nombreux aussi à le faire dans une perspective spirituelle, pour se  » libérer  » des conditionnements de l’existence.Référence article : Le monde du yoga

Le yoga en Occident
Les yogas indiens sont très variés ; autant de maîtres, autant d’interprétations d’une base commune faite de postures, d’exercices respiratoires, de techniques de concentration. Pendant des siècles, les Indiens ont découvert et affiné de nombreux moyens pour parvenir à la sérénité. Cela peut aller de la simple détente jusqu’à une recherche spirituelle, ce qu’on appelle la « méditation ».Nous avons recueilli ces formes diverses en Occident. Généralement, c’est un maître indien, ou ses élèves occidentaux qui transmettent un enseignement original, dans des cours ou des sessions. Le yoga peut en effet beaucoup apporter. Les conditions de vie moderne créent de nombreux déséquilibres qui sont aisément compensé par une harmonie du corps et de l’esprit.

Yoga dans la philosophie indienne

Yogini, Tamil Nadu

Le yoga est l’un des 6 points de vue de la philosophie indienne āstika (qui reconnaît l’autorité du veda): les darśana qui prolongent les upaniṣad. Ils fonctionnent par paires : nyāya et vaiśeṣika, sāṃkhya et yoga, mīmāṃsā et vedānta. Ces darśana sont considérés comme essentiels pour obtenir une vue complète de la réalité. C’est en effet la juxtaposition de ces six voies de la connaissance qui permettrait de saisir l’ensemble « comme nous regardons une statue sous des angles différents avant de pouvoir nous en former une idée d’ensemble ».

Au Sāṃkhya, système dualiste et athée, le yoga emprunte de nombreux éléments théoriques dont : le Puruṣa, la Prakṛti et les guṇa.

« Celui qui demeure dans le champ de l’ignorance, est victime des cinq obstacles que sont l’ignorance, l’ego, l’attachement tout autant matériel qu’à ses propres idées, la répulsion et la peur de la mort . ». L’homme souffre parce qu’il recherche constamment la source de son bonheur en dehors de lui-même et cette poursuite se fait au prix d’une agitation mentale qui se traduit par le stress et/ou le mal de vivre. Dans ce contexte, le yoga propose une pratique physique reliée à une connaissance précise des rouages et résistances psychiques, pour aboutir à une union corps et esprit où se révèle une sérénité naturelle, caractérisée par une liberté (मोक्ष mokṣa) intérieure affranchie (à son stade final) de tout asservissement aux conditionnements (संस्कार saṃskāra).

But philosophique du yoga

Le but ultime du yoga est la quête d’une harmonie, d’une unité corps et esprit. Pour Patañjali, c’est aussi l’établissement dans l’état de sattva, c’est-à-dire la prévention ou la cessation des modifications à l’état subtil au sein du mental (manas), sources du karma. Cette harmonie ou cet état s’inscrit dans l’instant présent, et est potentiellement accessible à tout être humain. « Au cœur du yoga il y a un message important : tout être humain est naturellement équilibré et entier car le Soi ne peut être ni détruit ni endommagé. C’est là notre nature inhérente, et le yoga est la voie vers une plus grande conscience de cette entité intérieure, le Soi ». « Lorsque nous suivons systématiquement la voie du yoga, il prend dans notre vie une importance profonde. Intérieurement, il nous permet d’agir conformément à nos besoins, à nos intentions et aux valeurs qui nous sont les plus chères. Extérieurement, il nous apprend à renforcer notre corps, à détendre et à équilibrer notre système nerveux et à trouver la paix et la concentration sur un objet. En fin de compte, on dit que le yoga mène à la réalisation directe de notre nature véritable ». »

Le yoga est une philosophie sans exclusive, toutes les convictions, mêmes religieuses ou humanistes, peuvent y trouver leur compte. Pour autant, le yoga n’est pas une religion. Le yoga proposant l’union, les choix religieux ou non sont respectés. L’essentiel étant la cessation des perturbations du mental, cela induit : le respect d’autrui, la paix et la non-violence.

Pratiques du yoga

Il existe de nombreuses voies et styles de yoga liés aux différentes aspirations individuelles et aux divers aspects de notre nature. Quatre voies traditionnelles majeures résument ces directions.

Au sein d’une même voie (मार्ग, mārga), il peut exister des courants différents. Un yogin reconnu comme maîtrisant parfaitement un mode d’enseignement peut décider de fonder une école de yoga. Cette diversité n’est pas un signe de faiblesse ou de dissension, mais plutôt une réponse à l’extrême diversité des attentes de chacun.

Quatre voies traditionnelles

Quatre voies traditionnelles majeures peuvent résumer ces directions. Il est possible de les suivre assemblées ou séparément :

Jñāna yoga

Le jñāna yoga est la voie d’un yoga dont le but est d’atteindre la connaissance transcendante.

Bhakti Yoga

Le bhakti yoga est la voie d’un yoga de dévotion dans un dessein d’adoration.

Karma yoga

Le karma yoga est la voie d’une yoga du service et d’action désintéressée.

Ces trois yogas ci-dessus forment la trimàrga, ou voie vers l’éveil. Il existerait une voie qui regrouperait ces trois ascèses en une et qui leur serait antérieure. Cette voie, la madhyama màrga serait la source de la voie du milieu dont s’inspire le bouddhisme et le zen.

Rāja yoga

Le rāja yoga est une voie de yoga s’inspirant des yoga sutra codifiés par Patañjali, cette voie de yoga procède essentiellement par méditation (dhyâna).
Une déclinaison de chacune de ses voies principales existent. Voici quelques exemples non exhaustifs.
 kriyā yoga

Une citation de David Frawley décrit comme suit le kriyā yoga :

« La science yogique possède sa propre technologie consistant en diverses méthodes et techniques impliquant le corps, la respiration et le mental. Kriya se réfère à l’action, au processus ou au mouvement, en particulier au déploiement interne du prana et à la concentration. La purification et la transformation issues des yogas techniques préparent ainsi à la méditation profonde35. »

Le haṭhayoga, le mantrayoga et le tantra yoga sont trois formes répandues de kriyāyoga.

Haṭha yoga

Posture de hatha-yoga : l’iguane

Pour une majorité d’occidentaux, le yoga se résume au haṭha yoga,. Pourtant, non seulement ce n’est pas la seule forme de yoga, mais même, la forme proposée en Occident est très éloignée de ce qu’est réellement le hatha-yoga traditionnel.

En effet, le haṭha yoga, traditionnellement, n’est pas une forme de gymnastique douce mais une voie spirituelle à part entière, qui plus est une voie abrupte et dangereuse réservée à une élite d’individus prêts à brûler les étapes de la réalisation.

Le terme « haṭha » (हठ), signifie vigueur, violence; d’un point de vue symbolique, cela exprime aussi la réunion heureuse des contraires, que l’on retrouve dessinée dans le praṇava (प्रणव), la syllabe sacrée om ॐ (le croissant lunaire accueillant le point solaire).

D’un point de vue technique, le haṭha yoga est une discipline d’harmonisation et de développement des facultés psychologiques (concentration, sérénité) et corporelles (puissance et souplesse) poussés à leur perfection. Les principaux ouvrages qui présentent cette méthode, développée à la fin du premier millénaire de notre ère dans la secte tantrique des Goraknath, sont la haṭhayogapradīpikā et à la gheranda samhitā.

Mantra-yoga

Japamala

Le mantra est un objet ou un support de méditation. Le mantra est soit une formule sacrée d’invocation condensée, soit une série de syllabes assemblées en fonction de leur seule efficience magique intrinsèque, répétée de nombreuses fois suivant un certain rythme. Le but de sa pratique peut être un bienfait matériel ou spirituel. Le mantra yoga peut s’effectuer dans le cadre d’un rituel minimal, ou d’une liturgie élaborée, incluant prières, visualisations, mudrā, etc. Le récitant s’accompagne souvent d’un mālā, sorte de chapelet comportant 108 grains. Le mantra yoga s’identifie en bonne partie avec le siddha yoga. Sous une forme plus aisée et populaire il s’assimile au japa yoga, yoga fondé sur la « récitation » du nom de la divinité, répété mécaniquement, ou sur un mantra.

Tantra-yoga

Le tantra yoga s’exprime au travers de deux religions : le bouddhisme tantrique (Tibet, Bhoutan, Népal, et Japon) et l’hindouisme tantrique (principalement au Nord de l’Inde). Pour l’hindouisme, Tantra (तन्त्र) signifie : règle, méthode, traité. Le Tantra est une approche de l’énergie à un niveau subtil.

Plusieurs yogas puisent leur origine dans le tantra, nous en citerons trois : Le shivaïsme du Cachemire, le kuṇḍalinī yoga et le yoganidrā ou yoga du sommeil.

Shivaïsme du Cachemire

Mont Kailash, la demeure supposée de Shiva

Ce yoga est l’expression la plus aboutie du Tantra, il se fonde sur la triple autorité, tout d’abord des écritures sacrées, les Āgama, puis de l’expérience et de l’enseignement du maître, enfin du propre discernement du pratiquant. À la différence du Brahmanisme classique, le Shivaïsme du Cachemire n’exige aucune qualification particulière de caste, de foi, mais seulement une aspiration à s’initier, selon son aptitude, à un enseignement approprié. Seuls ferveur et désintéressement sont requis, aucune forme d’ascétisme douloureux, aucun mépris des sens ou de la vie courante. Entre le VIe et le xe siècle, Vasugupta, Abhinavagupta, Gauḍapāda, Kshemaraja rédigérent les œuvres majeures Cacheméries.

Kuṇḍalinī yoga

Les sept chakras
 Kundalini yoga.

La kuṇḍalinī désigne l’énergie primordiale présente en chaque être humain et évolue en Sushumnā, son canal principal situé le long de la colonne vertébrale, à travers des chakra jusqu’au sommet de la tête. Cette technique permet l’équilibration puis la conjonction des courants ascendants et descendants du corps circulant au travers des principaux canaux énergétiques (nādî) gauche (idā) et droit (Piṅgalā). Certaines écoles de Hatha-yoga y puisent de larges emprunts, notamment leurs représentations énergétiques du corps.

Jung poursuivit, tout au long de sa vie, une analyse de la psychologie humaine et tenta entre autres, un rapprochement entre pensée orientale –Kuṇḍalinī yoga – et théories psychanalytiques. Fondamentalement, la psychanalyse est une « praxis », une méthode empirique, dont les modèles théoriques émergeront précisément avec les débuts de Jung dans le mouvement psychanalytique (définition d’un « complexe »). Le yoga fournira une justification facile de ces modèles qui ne sont ni psychanalytiques ni yoguiques, et permettra de recycler la quasi-totalité des modèles judéo-chrétiens.

Aleister Crowley se serait inspiré du kuṇḍalinī yoga en contrepoint justement de la définition jungienne.

Yoga nidrā
Yoga-nidrā signifie « sommeil yogique ». On peut le considérer comme une variante de l’état de transe des chamans. Cette technique très ancienne est décrite dans les traités des Tantra et a été transmise par les Yogins depuis des temps immémoriaux.

Ce yoga est essentiellement basé sur la relaxation, travaillant à proximité de la phase liminale du sommeil. Cette technique utilise des représentations telles que pratiquées dans la sophrologie. L’induction par l’enseignant, la douceur relationnelle et l’attention au corps dans l’instant présent s’apparentent à l’hypnose ericksonienne.

Ashtanga Yoga

Lorsque le terme aṣṭāṅga et associé au mot yoga pour former le vocable aṣṭāṅgayoga, celui-ci désigne le yoga en huit membres (aṅga) mentionnés dans les Yoga Sūtra de Patañjali. Ceux-ci se composent des cinq restrictions ou réfrènements (yama), des cinq vertus (niyama), des postures (āsana), de la discipline du souffle (prāṇāyāma), de l’abstraction des sens (pratyāhāra), de la concentration (dhāraṇa), de la méditation (dhyāna) et de la contemplation méditative (samādhi).
Aṣṭāṅgayoga est également utilisé pour désigner l’Ashtanga Vinyasa Yoga tel qu’enseigné par Pattabhi Jois. Il est orthographié à l’occidentale astanga yoga ou ashtanga yoga.

Référence article : Wikipédia .

Le yoga doit être pratiqué suite à une visite médicale vous y autorisant.

La voie de la sagesse.