Les trois singes de la sagesse.

Kikazaru, Iwazaru et Mizaru (le sourd,  le muet et l’aveugle)

Les singes de la sagesse sont au nombre de trois. Dans la mythologie chinoise, c’est un singe qui fut le compagnon du pèlerin Xuanzang, et qui l’aida à trouver les livres saints du bouddhisme. C’est cet aspect qui est employé dans la symbolique de trois petits singes : ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire.

Ils ont été introduits par un moine Bouddhiste de la secte Tendai vers le 7eme siècle. Ils étaient à l’origine associée à la divinité Vadjra.

Cette tradition est apparue à la fin de l’ère Muromchi (1333-1568) : il devint ordinaire de sculpter ces représentations sur les koshinto, piliers en pierre utilisés pendant le rituel du Koshin. Selon le Kiyu Shoran, les trois singes sont en relation avec la croyance Sanno, où ils sont considérés comme des messagers divins. Ils représentent le Santai (les trois vérités) évoqué par la secte bouddhique du Tendai. Il semble que le fondateur de la secte Tendai, Saicho, a représenté son idéal religieux sous la forme des singes. Une représentation fameuse des trois singes se trouve à Nikko, au temple Toshogu.

Les trois singes s’appellent Mizaru (L’aveugle), Kikazaru (Le sourd) et Iwazaru (Le muet). Plus précisément, leurs noms veulent dire « je ne dis pas ce qu’il ne faut pas dire« , « je ne vois ce qu’il ne faut pas voir« , et enfin « je n’entends ce qu’il ne faut pas entendre« , car selon le principe de la secte originelle, si l’on respecte ces trois conditions, le mal nous épargnera. C’est une expression de la sagesse et du bonheur.

Comprendre ses principes :

« je ne dis pas ce qu’il ne faut pas dire » :  Cela  signifie que notre parole doit être impeccable. Il ne faut exprimer que ce qui est sure et nécessaire en le faisait de façon claire et sans interprétation possible. (opposé à mensonge et calomnie… )

« je ne vois ce qu’il ne faut pas voir » : Cela signifie qu’il ne faut pas chercher à voir ce que l’on souhaite mais ce qui est. Ne pas faire de supposition, ne pas chercher à violer l’intimité ou le secret. (Opposé à interprétation, voyeurisme, curiosité…)

« je n’entends ce qu’il ne faut pas entendre » : Cela signifie qu’il ne faut pas interpréter la parole d’autrui ni entendre que ce que l’on souhaite entendre et se fermer au reste. Ne pas être indiscret ni accepter la parole qui n’est pas certifié ni vérifié comme comptant. (Opposé à pensée exhaustive, intégrer les ouï dires, être dans les comèrages…)

Une des plus anciennes représentations connues de ces trois singes se trouve à Nikko au Japon. Elle est attribuée au sculpteur Hidari Jingoro (1594 – 1634).

Ce fut notamment une devise de Gandhi qui gardait parait-il toujours avec lui une petite sculpture de ces trois singes.

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